Michel Doyon ne tarde pas à constater un nouveau développement dans Saint-Sacrement. On construit tout au long du chemin Sainte-Foy. Il est intéressé principalement par ce qui se passe entre l'avenue Holland et l'avenue Belvédère. Un de ses anciens confrères de classe au Petit Séminaire, J-Adrien Boivin, s'est découvert des talents en construction. C'est lui qui construit Lévis Tardif au coin d'Adolphe-Routhier, et plus tard, Jacques Gagnon au coin de Louis-Fréchette.
Cette fois-ci, il réussit à emprunter les 6 000 $ exigés comme comptant aux autorités du Séminaire de Québec, grâce à l'aide de son frère Jean-Luc. Ils sont propriétaires égaux de cette nouvelle propriété. Jean-Luc remettra sa part à Michel, le 13 mars 1972, copie enregistrée à Québec, le 15 mars 1972 (no. 714 131). Ces deux prêts, abbé Doyon et Séminaire de Québec sont sur billets. Aucune hypothèque, aucune garantie que leur parole.
Financièrement, il a recours à la Household Finance, à Moïse Darabaner (une fois), à la Banque Provinciale, à la Banque Nationale, etc. Tantôt en deuxième hypothèque, tantôt en troisième hypothèque; tantôt sur une maison, tantôt sur l'autre. Simone Coderre abandonne ses activités de secrétaire à l'Université Laval pour consacrer tout son temps et ses énergies à l'exploitation du commerce.
Michel Doyon, quant à lui, conserve son emploi afin d'assurer l'équilibre des revenus, puisque le tourisme est une activité saisonnière dans la Vieille Capitale. En effet, la saison touristique y est concentrée de la mi-juin à la mi-septembre.
Dû à la saisonnalité des revenus de même qu'à la philosophie des propriétaires consistant à réinvestir les surplus des projets d'expansion, l'évolution du Motel s'est faite au prix de problèmes de liquidité chronique. A la lumière des principaux projets accomplis au cours des années on pourra un peu mieux saisir l'ampleur de ces problèmes.